NOUVELLE RUBRIQUE à l’occasion de la semaine-sainte!

Nous avons créé une nouvelle rubrique dans l’onglet Spiritualité:  LE GRAND CHEMIN DE CROIX DE SAINT-FRANÇOIS (LAVAL).  C’est un beau projet qui vise à faire un chemin de croix en utilisant les croix et églises de Saint-François en guise de stations pour vous permettre de méditer les souffrances de Jésus-Christ. Nous vous proposons un parcours à suivre ainsi que des méditations et prières rédigées par le fondateur des petits frères et petites sœurs du Sacré-Cœur. À tous et à toutes, bonne route vers Pâques!croixtourville 001

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MIEUX QU’UN RÊVE RÉALISÉ : LA CALVAIRE LAVOIE

Quand un rêve devient réalité, c’est déjà merveilleux. Mais ici, c’était plus qu’un rêve : un songe. En tout cas, aux dires de M. Édouard Lavoie, un songe de sa femme est à l’origine du calvaire installé sur leur terre. Et même trois songes. Voici son témoignage, recueilli par Sylvie Lalonde en 1978. « Ma femme, une nuit, a eu pour elle une vision ou à vrai dire un songe, lui disant d’ériger une croix de bois munie d’un corpus en poussière de marbre. Un deuxième songe vint, puis un troisième. Alors donc, nous avons fait la promesse, ma femme et moi, de rendre hommage à la demande du Seigneur avec l’espoir qu’il nous aide à boucler nos revenus de la ferme. »  Il n’était donc pas si aisé de réaliser le songe. Ce témoignage nous montre en cette croix un monument votif.

Cette histoire se passait en 1946 tout près de l’actuelle autoroute Chomedey (13) sur le boulevard Lévesque ouest à Laval. De nos jours, c’est l’extrémité du boulevard : l’autoroute bloque le passage, dans le quartier Chomedey. Du côté nord de la voie publique, à bonne distance, presque 10 mètres, se dresse ce beau calvaire en granit rose avec corpus blanc en poussière de pierre, planté dans un socle de granit gris qui s’élève à deux pieds du sol. L’ensemble mesure 17 pieds de hauteur (plus de 5 mètres) et 7 pieds de largeur (2 mètres).

En 1946, la croix était de bois. Elle fut plantée le 9 mai et une cérémonie d’inauguration eut lieu le 11 juin. Le 15 août 1978, le granit remplaça le bois. Cette croix servait beaucoup aux prières publiques du mois de Marie et à la prière du soir. On y faisait des neuvaines. Une photo ancienne a gardé le souvenir de la bénédiction, en 1946, par l’abbé Coursol de la paroisse Saint-Martin, en présence de nombreux résidents de Saint-Martin et de Sainte-Dorothée. C’est M. Edmond Bouchard qui avait fait la croix de bois et la compagnie Petrucci et Carli qui avait fourni le corpus et le titulus.

Le site est embelli par une haie de cèdres en forme de croissant derrière le calvaire et, de part et d’autre devant lui,  par un petit banc et une Vierge à l’Enfant-Jésus en béton blanc surmonté d’une ogive. Par contre,  on ne peut que déplorer le décor de pylônes et de fils électriques derrière la croix. Avec un peu d’imagination, on pourra se consoler en y voyant  le symbole du courant puissant de la grâce de Dieu dans les âmes par les mérites de la Croix…

Benoit Caron,  3 décembre 2016

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UNE MANIÈRE D’IMMORTALITÉ : LA CROIX PAQUETTE À LAVAL

En 1991, la Société d’histoire à Laval installa 15 panneaux d’interprétation près des croix de chemin. L’un d’eux, un lutrin, permettait aux passants de connaître l’histoire de cette croix qui fut longtemps la doyenne de ces lieux de prière à Laval. Elle porte encore aujourd’hui sur son poteau, en-dessous de la gloire centrale, le millésime 1851.  On pouvait lire sur le panneau cette pensée, en épigraphe : « Je comprends à présent cette croix des ancêtres, dont la voix renferme des notes lointaines, où s’harmonisent en chantant les mille vois éternelles de ceux qui ne sont plus. »

Oui, elle semble immortelle…Les ancêtres parlent à travers elle. L’artisan de cette belle œuvre rustique de 1851 nous demeure inconnu. Entièrement refaite en 2001 grâce à Madame Louise Lemieux, petite-fille de Lambert Paquette, elle a gardé grâce à elle, tout son charme exquis : extraordinaire faisceau de 12 longs rayons courbés autour du Sacré-Cœur central, une niche à deux étages fixé au poteau de la croix avecimage du Sacré-Cœur en haut et statuette de l’Enfant-Jésus de Prague en bas, croix de fer noire au sommet, extrémités polygonales…

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Croix Paquette a son ancien emplacement – Photo prise en 1991

 

Revenons à notre panneau. Ses angles étaient décorés du Cœur enflammé de Jésus prolongé en bordure par un motif en alternance figurant des rayons de part et d’autre du poteau de la croix. La prière tirée d’un cantique de saint Louis-Marie de Montfort parle de la croix en ces termes : « La croix est un mystère très profond ici-bas… Dieu n’a pu se défendre de sa rare beauté, la croix l’a fait descendre en notre humanité… On va dans la patrie par le chemin des croix, c’est le chemin de vie, c’est le chemin des rois. Cette croix dispersée sur terre en tant de lieux, sera ressuscitée et transportée aux cieux.

Ces mots en effet semblaient choisis pour parler de cette croix : rare beauté, chemin de vie, croix dispersée en tant de lieux… comme nos croix de chemin de Laval, au nombre de 27. Même le « chemin des rois » n’est pas sans évoquer le chemin du roi qui correspond, à Laval, au boulevard Lévesque où s’est toujours trouvée la croix Paquette jusqu’à son déplacement récent près de l’église Saint-Noël-Chabanel. Localisée sur la terre des Gravel où passe la rue Lambert, elle marquait autrefois la limite de la paroisse Saint-François de Sales. E.-Z. Massicotte la photographia en 1922, comme le montre aussi le panneau explicatif.  Elle fut transportée en 1950 sur le côté sud du boulevard Lévesque non loin de la rue Mirelle par M. Lambert Paquette. Sa fille, Madame Muguette Paquette-Beaulne, la recouvra ensuite avec des panneaux de bois. Elle tenait tant à sa précieuse croix familiale ! Curieux témoignage des années 1990 : une résidente d’en face lui avait dit que cette croix lui portait malchance, alors que manifestement ce n’était pas l’avis de Muguette. Chaque hiver, elle enveloppait le panneau, pourtant en matériau fort résistant, pour le protéger des intempéries !

Venons-en maintenant à la génération suivante. La fille de Madame Paquette, Louise Lemieux, refit, comme nous l’avons dit plus haut, la croix semblable à l’originale. En 2013, M. Roger Lemieux, époux de Louise, façonna une gloire rayonnante plus conforme à celle de 1851. À cette occasion, Madame Lemieux commanda un nouveau panneau presque identique à celui de 1991 en ajoutant les informations récentes au sujet de la croix. Mais la maison fut mise en vente à la suite du décès Madame Paquette. Pour garantir sa préservation, Madame Lemieux décida de donner la croix ainsi que le panneau à la paroisse Saint-Noël-Chabanel en 2015. Quand on sort de l’école Fleur-Soleil par la rue de l’Église, on ne peut pas la manquer.

Que la croix Paquette aide les générations futures à retrouver le sens de la Croix. Oui, vraiment, elle serait encore plus ainsi une manière d’immortalité.

Benoit Caron,  novembre 2016

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Un TRÉSOR à découvrir: Les croix de chemin de la région de POHÉNÉGAMOOK

Pohénégamook et ses environs forment le sud de la région du Témiscouata, à l’est de Rivière-du-Loup. C’est une sorte de ruban qui se déroule le long de la route 289 entre le fleuve et le Nouveau-Brunswick, et qui borde le lac Pohénégamook (environ 12 km de longueur), puis la rivière Saint-François, qui sert de frontière avec l’État du Maine, et enfin le lac Long, qui porte bien son nom avec sa vingtaine de kilomètres de longueur sur un km de largeur, et qui nous amène aux portes de la région du Madawaska au Nouveau-Brunswick. La route 289 a été justement surnommée la route des Frontières.

La municipalité de Pohénégamook compte trois paroisses: Saint-Éleuthère en bordure du lac vers le milieu, puis Sainte-Marie-Médiatrice d’Estcourt au pied du lac, selon la jolie expression des résidents, là où un pont frontalier franchit la rivière Saint-François, et enfin Saint-David de Sully un peu plus loin.

À la tête du lac, du côté de Saint-Éleuthère, il y a un grande croix illuminée en aluminium au sommet d’un belvédère tout neuf. Cette « Croix de la Montagne » est à la fois croix des pionniers et croix de l’année sainte. En effet, elle a été une initiative du curé et de fidèles paroissiens en 1950 pour remplacer une ancienne croix de bois plantée par les premiers arrivants en 1888. Le paysage vu de ce belvédère est merveilleux. Le lac est entouré de collines boisées.

À la hauteur de Saint-Éleuthère, à l’intérieur des terres, vers les montagnes, se trouve Saint-Athanase, aux érablières reconnues. Au-delà de Pohénégamook, plus loin sur la 289, se trouve la municipalité de Rivière-Bleue, sur la rivière Saint-François, avec sa gare patrimoniale qui nous rappelle l’importance du chemin de fer  dans l’histoire locale. En effet, c’est le réseau ferroviaire du début du 20es., visant à relier les Maritimes à la province de Québec, qui favorisa le développement de ce coin de pays.

La région est vraiment une sorte de paradis des croix de chemin. Il y en a partout. Il faut d’abord vous parler de celles de Saint-Athanase. Parmi les 6 croix de chemins de ce village, il y en a 4 qui forment un ensemble appelé les « 4 Athanase ou les vertus retrouvées ». C’est une initiative très récente (2013). Chaque croix est associée à un homme célèbre nommé Athanase et qui a mis en valeur des vertus particulières. À côté de la croix se trouve un panneau explicatif résistant (plaques en aluminium) où on raconte la vie de cet Athanase et où on décrit des vertus que l’être humain doit pratiquer. Textuellement : ce sont des « vertus oubliées dans le monde moderne ».Mais qui sont donc ces Athanase ?

D’abord saint Athanase d’Alexandrie, associé aux vertus théologales. L’auteur des panneaux les nomme :foi, espérance et charité, les explique et il cite saint Paul : « …la plus importante est la charité ». Il y a aussi le célèbre ministre Athanase David, promoteur de la culture au début du 20e siècle. On mentionne ses réalisations, par exemple la création du musée des Beaux-Arts de Québec et on énumère et explique les vertus cardinales, comme essentielles à l’homme vivant en société : force, justice, prudence et tempérance. Une autre croix, portant une échelle et d’autres symboles, est associée à Athanase Montour, un cistercien de la trappe d’Oka décédé en 1927, dont on raconte les réalisations en horticulture (développement d’un type de melon) et le travail dans la célèbre fromagerie. La partie droite du panneau indique les vertus morales, dont l’humilité est particulièrement vantée comme vertu monastique. Enfin, nous faisons connaissance avec un génie méconnu qui devrait figurer dans tous nos manuels d’histoire : Athanase Kircher (1601-1680), un jésuite ayant développé plusieurs sciences, et inventeur de surcroît. On l’associe aux vertus intellectuelles, dont l’intelligence, la sagesse et la science. Daniel Parisien, qui habite la région,  à l’origine de la conception de ces panneaux.

Si ensuite on passe à Pohénégamook, sur la route 289 ou à proximité, il y a une dizaine de croix de chemin presque toutes parfaitement entretenues et chacune a aussi son panneau historique. On voit qu’elles ont été restaurées au cours des dernières années. On constate aussi en lisant les panneaux les interventions du clergé, même récent, pour bénir les croix restaurées. Un  panneau mentionne un feu arrêté miraculeusement et un autre une guérison subite d’un homme ayant promis de replanter une croix tombée.

Comme si ce n’était pas assez, Rivière-Bleue a publié en 2014 une belle brochure intitulée Nos croix de chemin. 7 croix de chemin très bien photographiées sont présentées. Le projet de mise en valeur s’est fait à l’occasion du 100e anniversaire du village. Des panneaux nous racontent là aussi l’histoire de ces croix de chemin.

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Une croix à Rivière-Bleue

J’invite notre lecteur à consulter le site patrimoineduquebec.com pour admirer ces croix et ces panneaux via ce lien: http://www.patrimoineduquebec.com/croix/Pohenegamook.html Rendez-vous, par exemple, à croix numéro 8, si éloquente, par sa facture : plusieurs sont du même style dans la région. Bravo aux artisans de cette vivante conservation de nos croix de chemin! Retournons près de nos croix pour réciter le chapelet et chanter des cantiques à Notre-Dame.

Benoit Caron,  octobre 2016

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Fabriquer une croix

L’onglet Fabrication est maintenant disponible. Alain Francœur vous y donne des conseils et des astuces pour réussir à fabriquer une croix de chemin. Pourquoi ne pas vous y mettre en refaisant une croix qui est tombée près de chez vous par exemple?

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